Deux femmes, âgées de 65 et 42 ans, et un enfant de 15 ans ont été blessés après l’effondrement d’un immeuble au quarter Sidi El Houari. Deux autres personnes ont subi des blessures légères. Le sinistre s’est produit, jeudi vers 8 heures du matin, dans un immeuble R+2, sis au 7 rue Semmari Aoued. Les blessés ont été évacués vers le service des urgences de l’hôpital d’Oran où ils ont reçu les premiers soins. Les dalles vétustes d’un immeuble de deux étages situé dans le même quartier antique ont cédé sous le poids des années et de la détérioration totale de la structure qui ne s’apparente même plus à un vieux bâti, mais plus à une carcasse qu’occupaient des familles désespérées.
Cet effondrement intervient une semaine après l’effondrement à Sidi El Houari d’un immeuble de trois étages où trois femmes ont été blessées. D’autres immeubles mitoyens eux aussi occupés par de nombreuses familles, menacent de s’écrouler à tout moment. Le quartier de Saint Antoine avait eu aussi son lot d’effondrement d’immeubles.
Suite au dernier effondrement de jeudi matin, les autorités locales, ainsi que les services techniques de la protection civile accompagnés par ceux de la sureté, ont fait leur constat sur l’état des lieux. Décision a été prise de reloger les cinq familles qui occupaient l’immeuble de la rue Semmari Aoued. On apprendra que des représentants des familles des immeubles mitoyens ont été reçus par le wali d’Oran et ont reçu des promesses que toutes les familles seraient relogées au mois de mars prochain.
Une promesse que refusent ces habitants qui avancent le fait que les effondrements sont enregistrés au quotidien et que la menace qui pèse sur leurs enfants risque de ne pas attendre. Des habitants de ces immeubles reviennent sur les priorités à donner aux anciens habitants du vieux bâti qui ont vu d’autres occupants nouvellement arrivés
bénéficier des opérations de relogement.
Par ailleurs, 16 personnes ont été évacuées, mercredi soir, par les éléments de la protection civile vers le service des urgences de l’hôpital d’Oran, après avoir été asphyxiées par le gaz lacrymogène.
Les victimes, 7 hommes, 4 femmes, trois enfants et deux gendarmes, ont été asphyxiées lors d’une opération d’évacuation des squatteurs des 150 logements sociaux dans la commune de Hassi Ben Okba.
Il s’agit de familles occupant un bidonville du lieu-dit Le Château à Sidi El-Bachir qui ont tenté d’occuper illicitement les 150 logements réalisés dans le cadre du programme de résorption de l’habitat précaire et qui n’ont pas été encore distribués.
Le S/G de la wilaya, et le chef de daïra et un important dispositif de sécurité ont été mobilisés pour évacuer les logements.
La terre a encore tremblé. Une secousse tellurique de magnitude 4,7 sur l’échelle ouverte de Richter a ébranlé l’Atlas blidéen et l’Algérois, hier à 12h06, a annoncé le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag) dans un communiqué. L’épicentre de ce séisme, d’une puissance assez importante pour être ressenti à des kilomètres à la ronde, a été localisé à 4 km au nord de Chebli, dans la wilaya de Blida.
Si aucun dégât n’a été enregistré par la Protection civile, les citoyens, pris de peur, ont cédé à l’affolement. « Ce séisme n’a fait ni victime ni dégât, hormis des scènes de panique parmi la population », affirme ainsi le centre de coordination scientifique de la direction locale de la Protection civile, cité par l’APS. « Les habitants de la wilaya ont ressenti la secousse tellurique, d'où les scènes de peur et de panique parmi les citoyens », est-il ajouté.
Les seuls dégâts mineurs causés par ce tremblement de terre sont des « fissures constatées dans des vieilles bâtisses », précise-t-on. Quelques minutes après cette première secousse, à 12h12, un autre tremblement de terre, de magnitude 3,7 sur l’échelle ouverte de Richter a été enregistré par le Craag. Mais son épicentre était cette fois localisé à 4 km au nord ouest de Hammam Melouane, dans la même wilaya. Un peu moins d’une heure plus tard, à 13h09, une autre secousse tellurique, de moindre intensité, est une nouvelle fois signalée dans le même rayon géographique ; de magnitude 2,9, elle a été localisée à 2 km au nord-est de Hammam Melouane, affirme le Craag.
Cette même localité avait enregistré une secousse tellurique d’une magnitude de 3,6 pas plus tard que mardi dernier. Mais le tremblement de terre dont les habitants de cette ville gardent un traumatisme est celui qui a secoué la région en juillet 2013 : d’une magnitude de 5,1 sur l’échelle ouverte de Richter, il avait fait plusieurs blessés suite à des mouvements de panique. De nombreuses habitations et édifices avaient été endommagés, faisant des centaines de sinistrés. Mais le Craag rassure : ces secousses « mineures » entrent dans le cadre « d’une activité sismique normale ». « Quand il y a un séisme modéré, il peut parfois générer une activité de répliques, constituées de séismes dont la magnitude est plus basse que le choc principal », explique ainsi à l’APS Mohamed Hamdache, chercheur au Craag. « Ces répliques dureront jusqu'à ce que la région retrouve un état d'équilibre des forces tectoniques. A chaque réplique, il y aura une quantité d'énergie libérée. Avec le temps, toute l'énergie emmagasinée s'estompera et la région reviendra à son état normal », a-t-il conclu.
El Watan - Samedi 20 décembre 2014