Pages

vendredi 15 mai 2015

Sperficie a urbaniser (Alger)


En 2014, Alger couvrait ses besoins à 66% en matière de maraîchage et 44% pour la pomme de terre. « Nous avons demandé à revoir le tableau des superficies à urbaniser, car cela aggravera la déperdition des terres agricoles, c’est le quart du potentiel qui sera encore perdu », explique encore M. Hamdaoui. La direction des services agricoles d’Alger propose alors, dans le but de concilier l’obligation de préserver les terres agricoles et respecter l’impératif de réalisation du programme public à travers le plan stratégique de modernisation de la capitale, de se pencher sur le scénario développé par l’expert Benaïssa, consultant auprès de la wilaya d’Alger, de requalification du tissu urbain existant. Une option que Djamel Chorfi, président du Conseil national de l’Ordre des architectes algériens défend aussi : « Il faut construire la ville sur la ville ». « Le principe est simple, il y a un foncier invisible à Belcourt et Hussein Dey. Des hangars abandonnés, des dépôts, des anciennes usines et casernes non opérationnels qui représentent des centaines d’hectares pouvant être récupérés pour les projets de la wilaya ». Car, pour M. Chorfi , la ville ce n’est pas seulement du « logement », y a lieu de créer des espaces publics. Un objectif aussi tracé par la Direction générale de la Ville dans le cadre du PDAU. Dans le triangle d’Hussein Dey, « il existe des activités à supprimer pour créer des friches industrielles et prévoir une régénération urbaine », apprend-on. A Hussein Dey justement, les abattoirs devraient abriter d’ici à quelques années les nouveaux sièges de l’APN et du Sénat, alors que les sièges actuels seront transformés en musées, affirme une source proche du dossier. Mais, selon M. Chorfi , il ne s’agit pas seulement de répondre à une pression sociale pour construire des logements et équipements, mais de répondre à un « lobby politico-économique foncier ». Chorfi est catégorique : aujourd’hui, le PDAU n’est toujours pas approuvé, il est dépassé et ne peut correspondre à la réalité. Selon lui, il y a eu consommation d’espaces que le PDAU avait pourtant intégrés dans ses projets. Résultat : lorsque le PDAU sera finalisé et adopté, il pourrait ne pas trouver les assiettes foncières choisies.

El Watan Week-end
Vendredi 15 mai 2015