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mardi 23 décembre 2014
Les explications contradictoires de Bonatiro et du Craag
Plusieurs secousses telluriques ont été enregistrées ces derniers jours dans la région d’Alger. Afin d’obtenir des explications sur ce phénomène, nous avons contacté le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag) et Loth Bonatiro, expert en astrophysique et géophysique.
Cause des séismes, explications contradictoires
Pour Mohamed Hamdache, chercheur au Craag, cette activité sismique est justifiée par la localisation géographique de l’Algérie. « Notre pays se situe sur la plaque nord-africaine, qui est en interaction avec la plaque euro-asiatique. L’énergie emmagasinée par ces frottements sera libérée sous forme de secousses ». Selon le chercheur, « il s’agit d’une activité sismique continue qu’on peut qualifier de faible à modérée, car on enregistre mensuellement entre 80 et 90 secousses sur tout le territoire national, dont 90% ne sont pas ressenties ».
Concernant les causes de ces séismes, M. Hamadache estime qu’il s’agit de l’activité interne de notre planète. « Le séisme est dû à des facteurs internes de la terre et non pas externes », assurant que « la canicule ne peut en aucun cas avoir une relation avec l’activité sismique de la Terre ».
Changement climatique
Pour sa part, Loth Bonatiro n’est pas d’accord avec M. Hamadache. « L’activité sismique dans la région de la Mitidja n’est pas classique comme liée aux mouvements des roches terrestres. Ce type de séisme est dû à des explosions des eaux souterraines, vu que cette région renferme d’immenses réserves d’eau, tels que Hammam Melouen, Hammam Righa et Hammam Berouaguia. Ce phénomène se produit quand l’eau froide des pluies rentre dans les couches souterraines et rencontre les eaux chaudes. Celui qui dit le contraire ne comprend pas le premier principe de la physique générale, qui dit que les corps réchauffés se dilatent, et quand ils reviennent à leurs températures ils se contractent ».
Prédiction des séismes
Concernant la prédiction d’un violent tremblement de terre, les deux chercheurs ont avancé des explications différentes. « La température qui varie est très importante dans la constitution de séismes, mais il y a aussi d’autres paramètres tels que le champ magnétique terrestre et la gravité métrique qui sont jusqu’à présent corrects donc on ne peut pas parler d’une activité sismique forte. Puisque les conditions ne sont pas toutes réunies », explique Bonathiro. Selon le chercheur du Craag, la prédiction des tremblements de terre est quasiment impossible. « C’est vrai qu’il y a des zones qui sont plus sujettes aux séismes, comme le Nord algérien, mais il n’existe pas à l’échelle mondiale une méthodologie ou un instrument pour prédire un séisme ».
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