L'observation des maquettes produites par les architectes nous permet de pénétrer dans leur « laboratoire de conception ». Cette pratique témoigne d'une attitude empirique et intuitive, par le biais d'un artefact, entre interprétation et représentation.
L'emploi de ces objets physiques, aisément manipulables, peut faire partie de ceux que le mathématicien et informaticien sud-africain Seymour Papert a nommé « objets pour penser avec ». Leurs modes, leurs formes, leurs durées de vie varient, selon leurs particularités, et au gré du vocabulaire des agences, tour à tour maquette d'étude, signe, icône, schème, prototype, mémo, fiction, configuration, présentation, confirmation, calibration. ».
Faire avec les mains, à l'heure du numérique, de la conception assistée par ordinateur et du récent développement des techniques de stéréolithographie et d'impression 3D, reste une pratique d'actualité, toujours à l'œuvre dans les agences.
La maquette n'est pas morte, l'avenir lui appartient !