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Phénomènes géomorphologiques induits par le séisme d'EI Asnam, Algérie Comparaison avec le séisme de Campanie, Italie
RÉSUMÉ
Lors du séisme d'EI Asnam (10 octobre 1980), des phénomènes de liquéfaction se sont produits dans la vallée de l'Oued-Chélif, et des mouvements de terrain ont été déclenchés par la vibration sismique. Deux types de ruptures (superficielles, et non pas d'origine tectonique), très caractéristiques de la sollicitation dynamique, ont été distinguées : des ruptures affectant la partie convexe des hauts de versants, et en particulier les crêtes allongées, attribuées principalement à des phénomènes purement mécaniques d'amplification ; des ruptures survenant dans les terrasses récentes de l'Oued Chélif, qui sont liées à une perte de résistance au cisaillement des alluvions sableuses baignées par la nappe phréatique.
Le cas du séisme d'Italie du Sud (23 novembre 1980) est décrit plus sommairement. La région est le siège de fréquents mouvements de terrain, mais les glissements engendrés par la vibration sismique sont d'ampleur exceptionnelle et l'un d'entre eux a détruit plusieurs maisons d'un village. Démarrant en général un jour ou deux après la secousse sismique, ils ont affecté des versants peu inclinés, essentiellement argileux.
Ces deux importants séismes ont donc provoqué des phénomènes géodynamiques très différents, dans leur morphologie, dans leur cinématique, etc. Une étude des risques induits dans les terrains superficiels, en vue d'un microzonage sismique, doit prendre en compte des facteurs spécifiques, qui différencient ce type d'étude d'une cartographie classique du risque de mouvement de terrain.
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