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mardi 3 avril 2012

Une crise sismique mondiale en 2025


SELON LES PRÉDICTIONS DU PROFESSEUR LOTH
Une crise sismique mondiale en 2025

Une importante crise sismique mondiale aurait lieu en 2025 selon le docteur d'état en astronomie et techniques spatiales, le professeur Loth Bounatero, qui était l'invité hier du Forum d'EI-Youm. Une intervention faite tant pour rassurer l'opinion publique que pour relever notamment l'absence de culture sismique en Algérie.

professeur Loth Bounatero
Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Une intervention durant laquelle le docteur d'Etat en astronomie et techniques spatiales et l'unique titulaire de ce diplôme en Algérie est revenu sur les rumeurs faisant état de la possibilité de la survenue d'un tremblement d'une intensité supérieure à celle du 21 mai dernier. A ce propos, le professeur Bounatero a précisé que le quotidien l'Expression avait publié jeudi dernier un article « détaillé et la seule référence exacte » où il avait développé sa thèse. En outre, le professeur Bounatero avait répondu par téléphone à une interview du journal arabophone Er-Raï concernant la crise sismique dans le monde et « non pas seulement en Algérie ».

Dans sa réponse téléphonique, le docteur Bounatero avait indiqué « franchement » la possibilité que des répliques au séisme du 21 mai dernier augmentent d'intensité durant la nuit du vendredi au samedi au moment de la conjonction astrale, notamment de la Lune avec le Soleil et selon le temps de réponse à la réplique. En d'autres termes, la conjonction astrale influe selon ce spécialiste sur la croûte terrestre en raison de l'attraction des astres sur les mers et sur la terre. Ce qui provoque d'après ses explications le flux et le reflux des mers de 10 à 15 mètres. En fait, la Lune attire la croûte terrestre particulièrement fragile et qui bouge sur une profondeur de 30 à 40 cm selon les précisions de ce spécialiste, qui a relevé que « quand il y a conjonction astrale, les puissances astrales s'additionnent et ça provoque une intensité supérieure de la réplique sismique ».

Selon les prédictions de l'invité du Forum d'EI-Youm, « nous sommes dans une zone fragile, sujette à des répliques à moindre effet mais qui peuvent augmenter d'intensité du fait de la lune, et se répéter dans l'avenir ».

A ce propos, le docteur Bounatero qui a déclaré que le titre donné par le quotidien Er-Raï à l'article avait provoqué une panique, s'est toutefois dédouané de ce titre et des accusations faites à son encontre en affirmant avoir répondu uniquement aux questions des journalistes. A ce propos, il a affirmé avoir voulu « intervenir jeudi à la télévision pour rasséréner la situation et dire qu'il n'y aura pas de tremblement de terre violent et demander aux citoyens le calme, la vigilance et la discipline et le respect des directives des pouvoirs publics ».

Malgré les assurances des responsables de l'ENTV qui lui auraient promis la diffusion de son intervention au journal télévisé de 20 heures, le conférencier, perplexe, a indiqué : « Mes déclarations n'ont pas été malheureusement diffusées ».

En outre, l'invité du forum d'EI-Youm a précisé que le journal Er-Raï a publié dans son édition de samedi dernier un correctif à l'article objet de la polémique et que le quotidien l'Expression a publié dans son édition (d'hier) une interview détaillée.



Activités sismiques records sur l'ensemble du globe

Sur ce plan, il a explicité sa théorie scientifique basée sur une vision globale de la sismologie. Celle-ci intègre l'impact des interférences externes, notamment celles des astres, sur la Terre. Une théorie qu'il avait déjà commencé à expliciter en 1989 et en 1990 dans un article publié en novembre de cette année par El-Moudjahid et qui évoquait la récurrence d'octobre-novembre et de mai-juin pour la survenue de tremblements de terre. A ce propos, il a précisé que les causes des tremblements de terre et des autres catastrophes naturelles ne sont pas seulement liées à la tectonique des plaques, sur laquelle se base uniquement la sismologie, mais aussi à des influences astrales. Et d'affirmer que l'intense augmentation de la chaleur qui se produit sur le soleil et « dans les poches noires » de manière récurrente selon un cycle de 22 ans influe sur le champ magnétique de la terre au niveau du pôle. Cette interaction entre le champ magnétique de la terre et celui du soleil provoque, selon le docteur Bounatero, des aurores boréales comme lors du 16 avril 2001. Cette interaction sur le noyau terrestre exerce des pressions sur la croûte terrestre, poussant les plaques tectoniques à bouger.

En d'autres termes, des tremblements de terre « conséquents, avec des intensités de l'ordre de 6,5 à 7 et des vitesses de propagation des ondes différentes » se produisent dans le monde dans le contexte d'une crise sismique. Cette intense crise sismique se produit, selon le conférencier, tous les 22 ans dans le monde. Une thèse qu'il a voulu étayer par des exemples de séismes dans le passé et survenus au moment de l'intense activité solaire et de la conjonction astrale qui agit en tant que « déclencheur et de catalyseur de la libération du trop-plein d'énergie emmagasinée au niveau du magma terrestre ». En fait, le docteur Bounatero a déploré l'absence de culture sismique en Algérie et les contradictions entres les sismologues et les astrophysiciens. Ce qui bloque, selon lui, l'avancée de la sismologie, qui n'arrive pas à intégrer « les théories scientifiques nouvelles et basées sur des vérités scientifiques validées au niveau mondial ».

A ce titre, le docteur Bounatero a affirmé que son travail ne consiste pas à prophétiser, de manière aléatoire, mais à prédire et que ses prédictions sont exactes et crédibles à 95%, car basées sur « le travail de terrain, l'étude historique et les recherches des scientifiques dans le monde ». A ce propos, il a décrié tant « l'anarchie » qui règne au sein du CRAAG que l'absence de répondant des pouvoirs publics aux avertissements des spécialistes.

De même, il a stigmatisé tant l'hégémonie du directeur du CRAAG, « un spécialiste en sciences de la mer » et qui aurait, selon lui, refusé de démissionner à la demande du président du conseil scientifique de ce centre, que la non-compétence du docteur Hamadache, « spécialisé en mathématiques et qui a voulu faire une étude statistique ». Auparavant, le docteur Bounatero était revenu sur le tremblement de terre du 21 mai dernier.

En fait, deux séismes ont eu lieu selon lui en simultané le 21 mai à 7 secondes l'un de l'autre au niveau de deux épicentres situés au niveau des côtes. Le premier à Zemmouri et le deuxième après 7 secondes dans le nord de la région de Thénia et avec une intensité globale de 6,7, telle que fixée exactement par les différents spécialistes dans le monde.

Ces deux séismes ont duré exactement 18 secondes et sur une profondeur superficielle de 10 km dans la croûte terrestre. En termes de coordonnées spatiales, différentes pour les deux épicentres, le conférencier a indiqué 36,86 degrés de latitude nord et 3,78 degrés de longitude est. Des coordonnées correspondant, selon lui, au foyer ayant dégagé le maximum d'énergie et des indications confirmées par l'Association internationale d'observation des tremblements de terre et par un article d'un chercheur japonais, Yagi, publié trois jours après le séisme. Le professeur Bounatero a expliqué en fait le séisme par la fracture ou rupture bilatérale et asymétrique de la propagation d'onde au niveau de deux épicentres. Cette fracture a atteint, selon lui, son point de stabilité après 18 secondes.

En fait et contrairement à ce qui se dit en Algérie concernant le séisme survenu, il n'y a pas eu, selon lui un seul séisme, délimité et de 6,8 d'intensité et avec des répliques successives et décroissantes en intensité, mais deux séismes en simultané avec des répliques de diverses intensités. Ce séisme n'est pas normal comme affirmé par le CRAAG, a-t-il affirmé, mais « il est particulier avec deux épicentres similaires en termes de temps et différents en termes d'espaces ». Ce séisme préfigure selon le docteur Bounatero « une activité sismique intense avec des répliques de la fracture sur un intervalle de 50 à 70 km ». Par ailleurs, le docteur Bounatero, qui a écarté de manière absolue une irruption volcanique dans l'immédiat en Algérie, a toutefois spécifié que la conjonction astrale, l'intense activité solaire et les inondations peuvent à terme causer des affaissements de terrains et des tremblements de terre dans le monde et le réveil des volcans éteints en raison de la « néo-tectonique » des plaques.

Le Soir d'Algerie mardi 3 juin 2003