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mardi 20 septembre 2011

Logement et Urbanisme en Algerie


Je persiste et je signe : si on poursuit les travaux de réhabilitation et de confortement comme on est en train de le faire, un jour, ce sera l’hécatombe.
ABDELHAMID BOUDAOUD
" Il faut un débat national sur l’urbanisme "
Par : Mustapha Benfodil
Le Jeudi 28 Août 2003

« Nous sommes assis sur une bombe à retardement», a déclaré hier M. Boudaoud du collège national des architectes, en parlant de tous les logements qui risquent de s'effondrer du fait de leur délabrement très avancé.
Invité du Forum El Moudjahid, cet architecte a lancé un véritable cri d'alarme quant au danger que représentent ces habitations pour leurs occupants.

D'après le représentant du Centre du contrôle technique de la construction (CTC)M. Oukaci, quelque 259 bâtisses menacent ruine dans 7 communes de la capitale,notamment à la Casbah,Bab El-Oued, Sidi M'hamed, Alger-centre ou encore à El-Harrach, une banlieue àl'est d'Alger.

C'est du moins ce que révèle une étude réalisée par le CTC, ces dernière sannées, au niveau de la capitale et dont les conclusions ont été transmises aux responsables concernés.
Boudaoud a souligné que la politique suivie jusqu'ici consiste en la réalisation du neuf en oubliant de restaurer le vieux bâti dont certaines habitations sont plus que centenaires.

Cette manière d'agir, a-t-il expliqué, ne viendra jamais à bout de la crise du logement puisque qu'il n'existe aucune stratégie de rénovation dans notre pays.

Il soulignera qu'en 1984, l'OPGI d'Alger a timidement commencé à rénover les bâtiments qui relèvent de lui, mais l'opération a vite été mise au placard.

Et d'ajouter que c'est la seule véritable opération d'entretien qui a été lancée mais qui malheureusement n'a pas fait long feu.

Il semblerait ainsi que les leçons du séisme de 2003 n'ont pas été tout à fait prises au sérieux par les autorités.

M. Boudaoud pointe du doigt les présidents des Assemblées populaires communales (APC), en particulier dans la capitale, qui ne disposent, dit-il, d'aucune stratégie, ni programme pour faire face à ce problème. Pis, le représentant du collège national des architectes dira que les maires en question ne se sont jamais réunis et n'ont pas organisé de rencontre pour discuter du problème et trouver des solutions, du moins de substitution en attendant un règlement définitif.

Cet avis n'est pas totalement partagé par le représentant du CTC qui soulignera pour sa part que l’État s'est penché sérieusement sur le bâti ancien et que l'opération a commencé juste après le séisme qui a ébranlé le nord du pays et qui avait fait pour rappel des milliers de morts et de sans-abri.

Le représentant du CTC, en parlant de la rénovation des habitations, pensait bien évidemment à l'opération lancée par les autorités pour le « confortement » des logements touchés par le séisme.

Cela a fait régir un autre intervenant qui soulignera que n'importe quel tâcheron ne peut pas prétendre rénover des logements et qu'il faudrait au préalable mettre des mesures coercitives pour obliger les entrepreneurs à travailler selon les normes en vigueur, ce qui n'a pas été le cas après le séisme où des milliers d'habitations ont été juste « rafistolées », ce qui n'a rien changé à leur situation.

En tous les cas, les intervenants étaient unanimes pour dire que le vieux bâti- 850 000 unités ont été construites avant 1945 en Algérie - représente un danger réel si un véritable programme de rénovation n'est pas mis en place. M.Lakhdar Benkhaldoun, un expert qui a pris part au débat du forum El Moudjahid,exhortera les autorités à investir dans la prévention puisque même des«bâtiments stratégiques» sont concernés par le problème.

Cela commence inéluctablement par le recensement du patrimoine par les communes, ont déclaré les intervenants qui regrettent par ailleurs l'absence des élus et des P/APC à cette conférence.

Le représentant du collège national des architectes, M. Boudaoud, a déclaré hier que pas moins de 1,5 million de logements sont actuellement inoccupés en Algérie.

« Il faut que ces logements soient taxés » pour pousser leurs propriétaires à les louer, ce qui va diminuer de la crise de logement et du coup renflouer les caisses de l’État.

Boudaoud propose une taxe de 10% la première année pour atteindre 60% la troisième année si les propriétaires ne se conforment pas à la loi avant,dit-il, de carrément les mettre en demeure.

L'invité du forum, qui plaide pour la création d'une agence nationale de réhabilitation, a fait état par ailleurs de l'existence de 1.175.000 logements qui ne sont pas achevés en Algérie, selon des chiffres de l'Office national des statistiques (ONS).

par Z. Mehdaoui le 19/04/2009 in www.lequotidien-oran.com



Une famille réclame un logement en installant une tente dans une rue
Vidéo prise le 8 septembre 2011 à Sétif - Algérie


Emeute crise de logement pour les habitants de la cité Diar El baraka a Baraki Alger


Crise de logement



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